- 24 sept. 2020
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L'histoire du Lido de Paris ✨

Le Lido fait partie avec le Moulin Rouge, le Crazy Horse et le Paradis Latin des grands cabarets mythiques de Paris qui inspirent notre cours Danse Cabaret.

Le Lido est moins connu que le Moulin Rouge et pourtant, il est tout aussi incroyable voire encore plus époustouflant du fait de sa modernité, tout en gardant l'essence de la revue Cabaret, plus agréable grâce à la disposition de sa magnifique salle et la revue actuelle est tout simplement somptueuse.

Cette année avec les filles du cours de Danse Cabaret, nous préparons une chorégraphie dans l'esprit des Bluebell Girls alors je me suis dit que je vous partagerai ici mes recherches sur l'histoire du Lido. C'est parti !

Les débuts en 1928 avec "La Plage de Paris"

Situé à l'origine au 78 avenue des Champs Elysées, le Lido n'a alors rien d'un Cabaret si ce n'est d'être un magnifique endroit où il est bon de se montrer. Appelé alors "Lido Plage" il s'agit d'une magnifique Piscine à la décoration vénitienne, son nom faisant d'ailleurs référence à la célèbre plage éponyme de Venise.

Voici quelques rares photos de cet incroyable endroit :

Malheureusement le lieu fermera ses portes en 1933 pour des considérations financières. En 1936, Léon Volterra en prend la direction et remplace la piscine par une salle de spectacle mais ce ne sera le debut des revues et du concept « dîner-spectacle » seulement à partir de 1946 lorsque les frères Clerico rachètent l'établissement. Le Lido, métamorphosé et resplendissant après d'importants travaux, attire alors le Tout-Paris.

En 1977, le Lido déménage plus haut sur les Champs-Élysées pour s'agrandir, puisque c'est une salle panoramique sans poutres de plus de 6 000 m2 qui accueille désormais les spectateurs et assure à tous une bonne visibilité.

Les Bluebell Girls

Margaret Kelly, surnommée « Miss Bluebell » en raison de ses yeux couleur jacinthe, fonde en 1932 la troupe des Bluebell Girls, qui rejoint le Lido en 1948. Ces danseuses ont toutes reçu une formation de danse classique mais, sont considérées comme trop grandes pour une troupe de ballet.

Au départ, la troupe se produit aux Folies Bergères, où fait carrière Margaret Kelly. Les filles de la troupe déménagent au Lido après la Seconde Guerre mondiale, où elles deviennent rapidement les vedettes du spectacle. Bluebell a ainsi inventé les danseuses les plus grandes et les plus belles qui, avec leurs costumes et leurs talons hauts surplombent tous ceux qui sont sur scène avec elles.

En effet, les danseuses font minimum 1,75 m et à cela il faut encore rajouter les hauts talons sur lesquelles elles dansent.

Parmi les 70 artistes, on compte les Bluebell, les danseuses habillées, les Belles qui dansent seins nus et les Sublimes qui sont les premières danseuses, les solistes, mais n'oublions pas les Blueboys aussi appelés Lido Boys ainsi que les acrobates, patineurs, clowns et magiciens.

Paris Merveilles

La revue actuelle (depuis 2015) Paris Merveilles a été conçue par Franco Dragone, à qui l’on doit notamment les shows de Céline Dion à Vegas et les spectacles du Cirque du Soleil et chorégraphiée par Benoit Swan Pouffer. J'ai eu la chance d'y assister il y a un an et je peux vous dire que cette revue est magnifique en tous points et l'on se rend compte encore plus en la voyant, comme celle du Moulin Rouge est vieillotte et mériterait un sacré coup de frais. Pour information, le Moulin Rouge présente la même revue depuis plus de 20 ans... alors que Lido en change tous les 10 ans environ.

Pour mesurer la grandeur de cette revue, sachez qu'elle a nécessité une fermeture de l'établissement pendant 4 mois ainsi que 25 millions d'euros de budget.

En effet, toute une ingenieurie spectulaire et unique au monde a été mise en place. Pour ne citer que cela, sous la scène du lido, se trouvent des tiroirs géants qui contiennent chacun une patinoire, un chandelier de cristal géant de plus de 6 mètres d’envergure orné de 40 000 pampilles et montent à 6 mètres de hauteur ainsi qu'une fontaine baroque de 16 000 litres d'eau à l'effigie de l'une de celles du Jardin de Versailles.

Le Tableau final de la Revue "Let's go Paris" :